« ...Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets: Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !... » Alors que je récite les paroles du poéme de l'Homme et la mer, de Beaudelaire. Dans mes pensées, le livre des fleurs du mal était entre mes mains. Etait ? Oui.. Dési m'a amusément retiré de ses pattes. Le bruit sourd du livre tombé à terre m'ouvrit les yeux. Je la regarda sévèrement, mais heureusement le livre n'avait rien. Pas de coups de griffes ! J'y tiens énormément ma mère me l'a offert. Mon premier livre littéraire que j'ai eu à quinze ans. C'était le jour, où sommes allés à la plage. Je me souviens. De mes parents main dans la main. Du couché de soleil qui s'introduisait, dans le fond de l'océan. Les vagues contre la plage. Mes souvenirs sont intacts. Moi et mon père jouant dans l'eau tout habillé. Que dire ! Dire que ça sera le dernier jour où je voyais le sourire de celui-ci. Aujourd'hui, c'est footing. Après avoir mis des croquettes et de l'eau dans la gamelle de Dési, je suis prête à y aller. Sac : Portable. Bouteille d'eau. Serviette. J'avais donné rendez-vous à Liam. On court souvent ensemble. Et je suis dans la motivation de le faire à deux. Mais ce que personne ne pourrait soupçonner. Ce n'est pas seulement un pote. Il y a d'un peu plus entre eux. Clairement, on dira qu'après l'effort, il y a le réconfort. C'est notre phrase pour simplifier notre relation. Quelques minutes plus tard, j'arrive à la plage. J'avais laissé la chienne à la maison, pensant avoir un total contrôle sur la situation. Je m'accouda sur le murée, attendant son partenaire.