MESSAGES : 30 INSCRIPTION : 22/02/2012 PSEUDO : ginger AVATAR : lily collinsÂGE DU PERSO : vingt-deux ans
Sujet: bouffée d'oxygen, tu bouffes mon air ϟ elwood Lun 27 Fév - 20:36
Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
J’ai mal dormi. Étrangement, j’dors mieux après lui. Seulement hier soir, c’était pas possible, Carter oblige. Je me suis fait un point d’honneur de le faire passer avant tout et tout le monde ; c’est mon frère, quoi qu’on en dise. Mon sang, ma chair, il est le meilleur remède contre les maux qui m’habitent. Il me fait oublier ce type, au moins le temps de quelques heures. Seulement lorsque la nuit tombe et le sommeil de Carter avec lui… vous ne pouvez pas comprendre cette irrémédiable envie de foncer là-bas, ne serait-ce que pour savoir si lui aussi, esclave d’un jeu malsain, s’y trouve également. J’aime pas m’imaginer son sourire à la con, j’aime pas me dire que l’issu est presque écrite à chaque fois, j’aime pas… j’aime pas qu’il soit pas là. Alors je tourne, j’inspire, j’expire, j’trouve mon rythme. Mais j’dors pas. Habituellement, c’est l’épuisement de nos nuits qui me poussent dans mes songes. Ce soir, c’est l’épuisement de son absence qui aura raison de moi. Merde. Ce mec m’obsède. J’le déteste. C’est décidé : cette semaine, j’irai pas. Je trouverai autre chose à faire, mais je me dois de résister à cette putain d’envie. Je vais finir par m’y brûler, d’accord ? Il va m’avoir, j’en suis sûre. Hors de question. Personne ne m’aura. On m’a trop eu, étant jeune. Je ne suis à personne. Point. Et je m’endors, fière d’une résolution que je remettrai très certainement en doute le lendemain. Quel con. Il n’a pas le droit. Tant pis. Il payera pour ça. Et moi… tant pis si j’fini mal. J’aime trop cette foutue exaltation pour m’en priver.
Et pourtant, le lendemain matin tout se passe si vite que je ne remarque pas l’absence, tapissée au fond de moi. De toute manière, il ne dort jamais chez moi, j’le vire toujours avant. Je suis pas vraiment fan du package : nuit-câlin-ptit dej. Et visiblement, ca ne l’a jamais dérangé – pas que je me soucie de ce qu’il pense, mais sait-on jamais, il aurait pu vouloir s’imposer. Non, comme une conne, je me rends compte de rien. Si j’avais su… « Carter grouille, on est en retard ! » j’attrape son sac à la volée, nos casques et mes clés, direction l’école où je dois le déposer. Je suis en retard, je m’en fous, hors de question que je roule vite. Déjà trop de conséquences de la route sur mon corps. Pas de crissement de pneus, aujourd’hui. Le môme descend de mon ptit bolide tranquille, avec son sourire à la noix de mec content de lui. Je peux le comprendre, c’est sa bombe de sœur qui le dépose ce matin, classe. Un sourire, et je repars, direction l’agence : faut pas que j’sois en retard, ce matin, j’ai un client. Le boss a été clair : pour moi ça passe, ou ça – presque – casse. Je sais pertinemment que ça lui tape sur le système que mon petit charme n’arrive qu’à louer, et pas à vendre, et moi je lui fais à chaque fois bouffer de la conjoncture, toujours de la conjoncture. Ouais, sauf que c’est bien mignon, mais c’est pas non plus ce qui fait tourner le business, et ce client qu’il me colle, apparemment, c’est un gros. Client. Avec de l’influence et tout le bordel. Alors non, j’ai pas le droit à l’erreur, et on lui a sortit le grand jeu : nos plus beaux biens, le genre luxueux qui plait toujours aux riches. J’vais lui vendre du rêve, assurément. En me garant à côté de l’agence, je prends de l’assurance : j’vais assurer. Et je passe la porte, conquérante. Et il est là, à me regarder, comme un con. Celle là, j’étais loin de m’y attendre ; et pour tout dire, ça me plait pas. « Qu’est-ce que tu fous là ? Dégage, tout de suite, j’ai pas le temps. » Oui, monsieur, j’ai du boulot, moi. Je sais pas comment tu m’as retrouvé – s’en est même un peu flippant quand j'y pense – mais j’m’en fous. Pars. Vite. Tu m’étouffes. Tu hantes déjà trop mes nuits pour t’approprier mes jours. Tu souris, et j’explose « Je suis sérieuse, je sais pas comment t’es arrivé là, ni même ce que tu me veux, mais tu dois partir, si mon patron te vois j’vais me faire allumer. » je pose nonchalamment mes mains sur mes hanches, signe que je ne suis certainement pas disposée à t’écouter. Tu dois partir, compris ? Vite. J’ai déjà du mal à te regarder, à la lumière du jour. T’es beau, tu le sais. Tu m’enivres, me captives, et je déteste ça. Alors pars. Maintenant.
Dernière édition par L. Cole Murdock le Mer 29 Fév - 10:20, édité 2 fois
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Sujet: Re: bouffée d'oxygen, tu bouffes mon air ϟ elwood Mar 28 Fév - 8:18
C'est dégradant, sérieux, cette façon pathétique de vouloir satisfaire à mes désirs. Mes yeux se portent sur cette secrétaire qui - si elle le pouvait- lècherait volontiers mes souliers à 2000 $ la paire. Un sourire insolent étire mes lèvres, que lècherait-elle d'autre pour être certaine de ne pas être congédiée ? Pitoyable. Elle se confond en excuse, ne sait plus où s'mettre. Dégage donc de mon champ d'vision, ça pourrait être un bon début. Des mots résonnent, involontairement je la taille en pièce. Encore un veston bon pour la poubelle. Qui est l'con qui a engagé cette tordue ? Un second sourire étire mes lèvres, machiavélique, je suis con alors : première nouvelle. Ne lui laissant pas un seul instant de répis, je la rappelle à l'ordre : « Charlize, allez-donc faire quelques photocopies pour occuper votre temps pendant que je ne suis pas là. Si Monseigneur me cherche, dites-lui que son brave fiston a décidé de suivre ses conseils au pied d'la lettre.» Je me relève, impatient : aujourd'hui comme souvent depuis que j'ai vu le jour, je vais m'adonner à l'activité la plus jouissive ( après le sexe, évidemment) sur terre : dilapider l'argent des paters sans une once de regret. Alors je taille la route, sans accorder le moindre interêt aux collaborateurs qui rivalisent d'idée pour pouvoir gagner mon attention, une attention portée ailleurs, sur une chevelure auburn. Ailleurs sur des plaines de chairs douces, halées. Ailleurs, en bref. Croulant sous les saluts, je me contente de lancer des " je n'ai pas l'temps" ou encore des " plus tard, rien ne presse ". Une fois dans ce maudit ascenseur, la pression retombe, mes épaules s'affaissent. Trop de responsabilité m'incombent, trop pour un seul homme, un homme qui plus est : n'a rien demandé. Je me carapate, j'fuis, j'cherche une issue de secours et puis ma Lamborghini se dessine devant moi, sa couleur noire rappelant l'ébène d'une panthers prête à écorcher l'asphalte de ses griffes longues et affutées. Un énième sourire prend mon visage en otage, damn, une pensée quelques peu inopinée me vient alors : si seulement, elle s'asseyait à mes côtés en direction d'un grand restaurant. Je pourrais, j'sais pas : la couvrir de cadeau, lui offrir tout ce qu'elle n'a jamais osé désirer. Ma tête se secoue d'un mouvement rageur, hier, elle n'est pas venue, décidant de couper l'pont intangible que nous avions construit. Tant pis, qu'elle aille s'faire mettre, profond. J'suppose qu'un ch'val de trait devrait suffire à son bon plaisir.
Les pneus lachent un cri perçant sur l'bitume devançant cette agence immobilière de chiotte qui n'attends que de flairer le gros poisson. Il est là, le fish, il avance, il arrive et sans surprise : ils me déroulent le tapis rouge ( flamboyant , cela va sans dire). Y'a pas de doute, ils jouent bien les PQ. Les dentitions colgates sont présentes, au taquet. J'aurais bien envie de rire à la place, je reste stoique, absent. Ailleurs, ouai. « Monsieur Worcester, nous vous avons concocté un itiniraire de rêve...» Si vous saviez ce dont mes rêves sont faits, abrutis. Mes lèvres remuent, les mains enfoncées dans mes poches, j'attends, debout alors qu'ils n'arrêtent pas de m'inviter à m'asseoir. Fuck off, messieurs, je n'ai pas l'temps de formaliser. « Un peu de champagne ?». Du champagne, de bon matin ? Mes traits se durcissent faisant passer le message, ils se ravisent. Je ne suis pas alcoolique. L'attente : trop longue. Trop chiante, exact : j'me fais chier alors je souffle, d'un ton narquois : « C'est monnaie courante ici, le retard des employés ?». Ils bafouillent, marmonnent quelques " navré, Monsieur Worcester". Je vous l'avais dit que c'était dégradant. Cette façon de courber le dos, cette façon de baisser les yeux j'aimerai pouvoir leur cracher au visage. Prêt à tourner des talons, cette chevelure obsedante pénètre dans les lieux, mes yeux captifs, oublient aussitôt les autres intervenants. Mon monde, présentement, c'est elle & moi : c'tout. Elle commence les vocalises. Sourire, fils de pute, fous l'camp. D'un geste nonchalant, je la mets à l'amende : « Même si j'aime ton p'tit cul, je ne suis pas là pour ça » , elle écarquille les yeux, plutôt lente à la détente, j'ajoute : « Elwood Worcester, Monsieur Elwood Worcester. Je suppose que tu dois être : Mademoiselle Murdock, mon agent.» Un peu froid, un peu distant, j'ai du mal à savoir ce qui me prend. J'ai passé tellement de minutes, tellement de secondes, tellement d'heures à figurer l'instant où je pourrais mettre un nom sur son visage indécent. Déçu ? un brin, où est la magie de l'instant ? « Maintenant que les présentations sont faites, ma belle, je veux voir tous les recoins » paroles lourdes d'insinuation, je lui propose de mettre les voiles. Je suis trop impatient de découvrir les fonctions d'une Murdock en plein boulot.
L. Cole Murdock
MESSAGES : 30 INSCRIPTION : 22/02/2012 PSEUDO : ginger AVATAR : lily collinsÂGE DU PERSO : vingt-deux ans
Sujet: Re: bouffée d'oxygen, tu bouffes mon air ϟ elwood Mer 29 Fév - 17:59
J’hallucine, j’veux pas y croire. Non, de toutes les personnes de cette putain de ville, il ne peut pas envahir mon monde de cette façon. Mon bar, mes soirs, et maintenant mon agence ? Non, c’est impossible, il se fout de la gueule du monde ; et pourtant, j’ai beau chercher, j’vois pas comment il aurai pu. Je lui ai jamais donné mon nom – et lui de même, on a toujours eu mieux à faire de nos langues. Okay, il est venu chez moi, oui, il aurait pu regarder sur ma boite aux lettres ou une connerie du genre, seulement faut être bien barré pour aller aussi loin. Vous m’direz, pour m’attendre – parce que je sais qu’il m’attend, tout comme moi, je le rejoins – faut quand même avoir un grain. Et pourtant, j’aimerai l’accuser de harcèlement, de n’importe quoi, histoire de masquer mon trouble, mais là… là, j’suis sur le cul, tout simplement. Il m’a eu. Comme il faut. Salaud. Tu brises les règles qu’on n’avait pas établi, tu brûles trop d’étapes, tu t’rends pas compte des choses. Et tu souris. Fier, sûrement, de ta trouvaille du jour. Bravo, mister, tu m’as démasquée. Je ne suis pas qu’animal de nuit ; j’ai une vie, en dehors de toi, une vie que j’contrôle pas. Ça te plait ? Va te faire voir… et si t’oses me faire chier, j’te branche avec mon patron : chui sûre qu’il sera plus qu’heureux de te satisfaire… « Elwood Worcester, Monsieur Elwood Worcester. Je suppose que tu dois être : Mademoiselle Murdock, mon agent.» t’as de la chance qu’on nous regarde, ou je meurs d’envie de t’en coller une, avec ton air condescendant. Je me doutais déjà que tu étais le genre gosse de riche, j’avais pas encore ajouter petit con prétentieux à ton curriculum ; t’en fais pas, erreur rectifiée. Tu veux jouer ? Great, let’s play. « En effet… excusez mon retard, nuit agitée, je n’ai pas entendu mon réveil. » Je m’adresse plus à mon boss qu’à toi, mais j’espère que tu m’écoutes, attentivement. Si j’ai le mérite de te faire criser en moins de deux, ça rattrapera la situation, et j’aurai ptete une chance de reprendre le contrôle. En attendant qu’on sorte d’ici, je me dois d’être professionnelle ; on nous regarde, chéri. Alors je te sors mon sourire le plus hypocrite, attrapant les dossiers que l’on me tend, et t’incite à sortir de là. Qu’on se casse, vite, j’ai besoin d’air, ton parfum me trouble.
« Maintenant que les présentations sont faites, ma belle, je veux voir tous les recoins » j’ouvre la porte et te lance un regard noir ; pas ici, s’teuplait. Tu ne peux certainement pas comprendre l’intérêt d’un travail pour les gens comme moi, je peux pas me permettre de t’envoyer chier devant tout le monde ; t’es le king, boy. La porte se referme, je pèse le pour et le contre : te laisser là et risquer ma place, te balader et voir ce qui se passe. Je risque mon confort, ou mon cœur. Parce que je le sens, ce petit organe fébrile, faire des siennes au simple son de ta voix. Mais tu sais quoi… j’dois garder la face. « Tu conduis. » Non, j’me vois pas te prendre sur mon scooter. Et puis autant t’occuper les mains. « Le premier appartement se trouve sur Madena Boulevard, un très beau bien. » T’as voulu jouer le con tout à l’heure ? Qu’à cela ne tienne, je tiendrai moi aussi mon rôle. Je te suis à ta voiture, que je connais pour l’avoir vu ; t’es pas discret, tu sais ? Mais comme la plupart du temps, c’est toi que je regarde… tu ouvres, je m’incère, et t’attend. Ça pue le luxe, là-dedans. Je préfère l’odeur de ta peau. Une proximité retrouver dans cet habitacle, je fais marcher mes méninges ; ‘faut pas que je pense à nous, je risquerai de m’y perdre. Je refuse, compris ? « Qu’est-ce que tu cherches précisément ? » je me rend compte de l’imprécision de ma question et décides de la laisser ainsi ; t’en fais ce que tu veux. Je passe une main dans mes cheveux, j’évite de te regarder ; j’veux pas restée scotchée. Et tu roules, tu roules, ca me plait. Je me complais de cette voiture, à tes côtés. Ça me fait presque mal de me le dire : ce soir, cette connivence sera fini. Ce soir, on se retrouvera sans mots, comme avant. Ce soir, je devrais me faire pardonner mon absence de la veille. Ce soir, je serais vulnérable… oui, ça fait mal. Je déteste cette position. Et cette sensation, douce amer, d’être malgré tout exactement là où je devrais me trouver. Tu fais chier, tu sais ? Tu fais chier, à me vendre du rêve, sans même dépenser un centime…
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