On boit, on baise,
mais on tombe pas amoureux..

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Ailee.. Une de mes nombreuses conquêtes mais la seule qui restait plus ou moins régulière. Avec elle, je n'avais pas besoin de jouer les dragueurs à deux balles ou à donner un faux numéro de téléphone. Elle n'attendait pas plus de moi que je n'en attendais d'elle : de la baise. Ne croyez pas que je ne la respecte pas, loin de là, c'est peut-être même la seule femme que j'arrive à sauter et à respecter en même temps. C'est sans doute parce qu'avant de savoir qu'elle était une bombe au pieu, j'ai d'abord appris à la connaitre, elle était mon amie avant d'être ma maitresse et c'est pour ça que je sais que je peux lui faire confiance. Comme trop souvent depuis un petit temps, elle avait fini la nuit dernière entre mes draps. C'était devenu un rituel presque quotidien, on s'appelait et hop, on se retrouvait chez l'un ou chez l'autre. On avait trouvé l'accord parfait. Et comme toutes nos nuits, la nuit dernière fut parfaite. Il fallait bien l'avouer, on savait comment se faire plaisir.

J'étais plongé dans mon sommeil lorsque j'entendis la voix d'Ailée parlée toute seule, ou plutôt, parler au téléphone. Et merde, moi qui espérais dormir un peu. Je savais pertinemment que maintenant qu'elle m'avait sorti des bras de Morphée, je n'arriverais plus à me rendormir avant qu'elle ne soit partie. Je bougeai légèrement et effleurais son ventre de façon délibérée, je sentis rapidement que ça la gênait. De mon côté, ça me faisait rire. Elle était pire que moi de ce point de vue-là. Quelques secondes plus tard, elle se levait et sortait de la chambre, me laissant le loisir d'admirer son postérieur. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres alors que je me retournai dans mon lit avant d'enfouir mon visage dans mon oreiller. J'avais besoin de dormir et elle avait trouvé le moyen de me réveiller, non mais cette meuf, je vous jure ! J'entendis ensuite des pas revenir jusqu'à la chambre et l'odeur du café fit sortir mon petit minois de mon coussin. « Voilà ta récompense pour cette nuit », me dit-elle en souriant. Je la reluquai de haut en bas, elle avait mis ce t-shirt trois fois trop grands pour elle qu'elle avait l'habitude de mettre lorsqu'elle dormait chez un mec, je l'avais vu à maintes reprises, ce t-shirt. « Je crois que je mérite plus qu'un café pour cette nuit. » Je lui fis un clin d'oeil avant de boire une gorgée du breuvage qu'elle m'avait préparé. « T 'sais, le fantasme d'un homme, c'est qu'une femme porte sa chemise pas qu'elle porte un t-shirt avec Bob l'éponge dessus. » Je lui lançai un de mes fameux sourires sarcastiques avant de passer ma main dans mes cheveux, un de mes nombreux tics.

On boit, on baise,
mais on tombe pas amoureux..

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« Le fantasme des hommes, je les réalise le soir, pas le matin » Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire. Ce côté faussement prétentieux, c'était une des nombreuses choses que j'aimais chez elle. Mais.. Elle avait tort parce qu'il nous arrivait parfois de faire l'amour le matin. Néanmoins, j'avais bien vu son petit air contrarié lorsque je lui avais fais cette fameuse réflexion sur son t-shirt. Ailee, c'était une fille sublime, elle le savait et elle en jouait, particulièrement avec moi alors lui faire une petite réflexion, c'est la meilleure solution pour la mettre en rogne. Pour une fois, j'avais pas envie de la mettre en rogne, je préférai donc garder le fond de ma pensée et surtout de mes sarcasmes pour moi. « Désolé pour la sonnerie. C'était mon directeur. » Je lui répondis par un signe de tête, comme pour lui dire que ce n'était pas grave. Et pourtant, lorsque j'ai entendu sa sonnerie débille retentir, j'ai bien cru que j'allais aller tuer son boss de mes propres mains. Mais bon, elle y était pour rien et cette nouvelle devait sans aucun doute l'emmerder encore bien plus que moi. Elle but une gorgée de son café avant de se lever. « Tu devrais ranger un peu » Comme un réflexe, je ris. Moi ? Ranger ? Elle avait cru que c'était Noël la petite. L'appartement était rangé une fois par semaine, le samedi, lorsque la femme de ménage venait faire son boulot mais deux heures après, c'est comme si elle n'était jamais passée. Je n'en peux rien, je suis un bordélique chronique et on ne changera pas ça. Jamais. Et encore moins une femme. « Si tu te sens pas à l'aise, je te retiens pas. T'enfiles un joli petit uniforme et tu fais les poussières. » Je lui lançai un sourire narquois, m'attendant à recevoir des insultes mais au lieu de ça, elle me jeta le string de ma conquête de la nuit passée, elle m'avait laissé un souvenir la petite, mignon.

Observant Ailee se lever, je me levais à mon tour après avoir fini mon breuvage d'une traite. « Tu me pardonneras, mais je dois prendre ma douche chez toi, je ne vais pas avoir le temps de rentrer chez moi. » Sans un mot, je me dirigeai vers elle et m'arrêtais à quelques centimètres de son visage. « Je te pardonne tout ce que tu veux.. » Je lui lançai mon fameux regard irrésistible, j'avais envie de m'amuser, de jouer avec elle, avec ses désirs, avec ses sentiments,.. « Dis- moi, tu me ferais un plaisir immense si tu m'avouais avoir du Nutella dans ton placard . » Toujours sans un mot, je laissai ma main glissée sur son ventre, effleurant son fameux Bob l'éponge. De ma main libre, j'attrapai une mèche de ses cheveux que je remis derrière son oreille avant de me mordre la lèvre inférieure.

On boit, on baise,
mais on tombe pas amoureux..

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Je détestais quand elle était là lorsque je me réveillais. Pas que sa présence soit désagréable, loin de là. Mais, je devais préserver une certaine distance avec elle si je ne voulais pas que ça n'aille plus loin que du sexe et c'était loin d'être facile quand je voyais son beau visage en ouvrant les yeux et qu'elle m'apporter mon café au lit. Ne vous inquiétez pas, hein ! Je ne tomberais jamais amoureux d'elle mais qui sait ce que la demoiselle pourrait finir par éprouver. Lorsque j'émis l'hypothèse qu'elle se transforme en femme de ménage de temps en temps histoire que mon appartement soit rangé, je la vis me fusiller du regard. « À croire que tu gagnes pas assez pour te payer une femme de chambre... et te la taper. » C'est fou ce qu'elle pouvait me faire rire lorsqu'elle était énervée comme ça et qu'elle me lançait ses piques à deux francs cinquante. Il faut croire qu'elle se sentait presque obliger à être arrogante avec moi, c'était dans notre nature. « Payer une femme pour qu'elle range mon bordel . Okay. Payer une femme pour que je la baise ? Je vois vraiment pas l'intérêt. » Je haussai un sourcil avant de me diriger doucement vers elle, tel un lion traquant sa proie. Ce regard.. Elle avait des yeux dans lesquels une seconde est suffisante pour se perdre, ça en devait même déstabilisant par moments. Au fond, je faisais le malin en croyant me jouer d'elle mais c'était elle qui se jouait de moi. « Espèce d'enfant gâté, t'auras rien ce matin. » Je ne voulais rien mais j'adorais lui faire croire le contraire. Lequel des deux rentrerait dans le jeu de l'autre ? C'était ça la véritable question. Elle s'approcha encore un peu de moi, lassant glisser sa main jusqu'à mes parties intimes, toujours avec ses yeux de biche démoniaque. « Joue pas à ça avec moi, on sait très bien qui a le dernier mot. » Elle se retourna avant de lâcher un soupir.

Je m'apprêtais à revenir à la charge lorsque son portable sonna. Encore. Bordel, il ne sait pas nous foutre la paix, son connard de patron ? « Ce n'est pas vrai ! Oui allô ? » Cette fois, ce fut à mon tour de lâcher un soupir, presque de désarroi. Rapidement, au fil de la conversation, je me rendis compte que ce n'était plus son patron mais bien Zéphyr. Elle devait sans doute être défoncée, encore. Lorsqu'Ailee finit par raccrocher, elle se retourna vers moi avant de s'avancer d'un pas assuré et de me grimper dessus, ses jambes entourant ma taille. Elle m'embrassa fougueusement alors que je fis glisser une de mes mains dans son dos. Je détachai mes lèvres des siennes, descendant mes baisers vers son cou alors qu'elle me murmura qu'elle avait envie de moi. Puis, soudainement, sans crier gare, elle descendit brusquement. Elle se mordit la lèvre inférieure, sachant pertinemment que ça me rendait fou, cette attitude. Plus elle me repoussait et plus j'avais envie d'elle. Le jeu, aujourd'hui, c'était elle qui l'avait gagné. « Je dois filer prendre ma douche » Quelle garce ! Quelle sublime garce ! Prenant mon air faussement détaché, je lui ouvris la porte qui menait jusqu'à la salle de bain. « Je t'en prie, Ailee. Je t'attends dans la cuisine. » Sans lui adresser un seul regard de plus, je retournai vers la commode, mis un calebar et mon vieux t-shirt des Beatles avant de me diriger vers la cuisine. Je mis l'appareil à café chauffé et posais le pot de Nutella sur la table. Ensuite, je fis tourner le lave-vaisselle, je connaissais mon appartement par coeur et je savais que la douche et le lave-vaisselle étaient incompatibles, un peu comme Ailee et moi. La jolie brune allait prendre une douche glacée, ça lui apprendra à jouer avec Blaze Darwin. Je branchai le grille-pain et y mis deux tranches de pain. Par la suite, je m'assis sur le rebord de ma fenêtre pour fumer ma clope jusqu'à ce que j'entendis le cris que j'attendais tant : celui d'Ailee. Elle allait me massacrer mais je m'en foutais, c'était trop bon.

Rien n'était très facile avec lui. Un coup je prenais mes affaires pour filer telle une meurtrière, un autre je faisais la bonne copine qui jouait avec lui. Je me disais qu'en réalité, Blaze était tout le contraire de ce que j'attendais d'un homme : narcissique à souhait, prêt à tout pour draguer une femme, toujours susceptible en ce qui concerne son apparence, très sûr de lui lorsqu'on parle de sexe... toutes ces choses là, que je n'apprécie habituellement pas chez les hommes, je les acceptent chez lui. Je crois que j'accepte ces conditions pour pouvoir coucher tranquillement avec lui. Je suis une vrai garce au fond. Mais lui est pas mal dans le genre en réalité. Il venait de m'avouer que payer une femme pour coucher avec ça n'avait rien d'attrayant . J'eus failli rire de lui, mais je me retenu, de façon respectueuse. Je n'avais pas spécialement envie qu'il me prenne pour quelqu'un d'agressif en plus du fait que je sois peste sur les bords. Mais il fallait que je mette ce côté peste et saloperie en jeu dans ma vie. Je ne pouvais que sortir mes bons côtés devant les enfants de ma classe et les familles. Je me devais d'être gentille, souriante et chaleureuse. La seule chose que j'avais en commun dans le boulot et les relations c'était la sévérité. J'étais sévère sur certains points avec les hommes et je le reconnaissais durablement.
Lorsqu'il me pria de cesser, comme un parent qui gronde son enfant, je sentis mon sang se glacer. Je détestais me faire de faux espoirs, mais je me contrains à l'écouter et à filer, la tête basse à la douche, de façon défaitiste. Arrivée dans la salle de bain, je me déshabilla en vitesse, sachant que je n'avais pas beaucoup de vêtements qui me couvraient. Je me regarda rapidement dans la glace, nue, et observa que j'avais pris des fesses. Merde, j'avais grossi. Je pris le petit ventre en plus qui s'était installé. Enfin, rien d'aggravant. Je ne criais pas à l'obésité, loin de là j'étais fine, mais je prenais un peu plus chaque jours. Je devais en informer Blaze par la suite. Bref, je me lança, et alla sous la douche, en tirant le rideau . L'eau était pile à bonne température. Je pris plaisir à passer le pommeau de douche au dessus de ma tête pour recevoir l'eau sur tout mon corps. Quand soudain, ça vira au cauchemar. On venait de tirer de l'eau , pas loin, c'est à dire dans l'appartement, et au final, l'eau devint glacée. J'hurlais, brusquée par ce changement de température soudain. Je partis de la douche en furie, prête à me venger. J'enroulais une serviette autour de mon corps, et en mis une comme un turban sur la tête . Je sortis de la salle de bain. « BLAZE ! » Je trempais son parquet et je m'en foutais totalement. « BLAZE PUTAIN ! » Je savais qu'il m'entendait. J'arrivais ensuite dans la cuisine, et le vit en train de fumer , peinard, sa clope. J'hallucinais. « T'as pas osé, petit con ! » Il avait osé. Il avait mis le lave-vaisselle en route. Pas la peine qu'il me réponde je venais d'avoir ma réponse. Il savait pertinemment que si il me taquinait, j'allais m'échauffer, et il adorait ça. Je m'en rendais pas compte, mais je lui donnais le plaisir de se foutre de moi, à multiples reprises. « Pousse toi » lançais-je énervée. Je lui piqua sa cigarette, tira deux trois lattes avant de la lui rendre. Je me dirigea ensuite vers la bouffe. Ahhh mon plus grand amour. Je me prépara de quoi manger avec le Nutella, puis voyant qu'il en restait plus qu'un fond à finir, je pris avec deux de mes doigts le fond du pot. J'avançais derrière mon rival, et lui fis des traces de chocolat sur les joues et le front. Merde, je me foutais mal, très mal, comme avec Zéphyr, où je savais absolument que j'allais perdre mais que je le faisais quand même. J'étais maso sur les bords aussi sans doute.