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tammie au café

Je ne veux pas travailler,
je ne veux pas déjeuner..

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Aujourd'hui, mon patron m'avait laissé partir assez tôt. En effet, j'avais bouclé tous les dossiers dont je devais m'occuper, je n'avais donc aucune raison de trainer dans l'entreprise plus longtemps. Je réfléchis un moment à ce que je pouvais bien faire. Pendant un instant, je pensais aller voir ma soeur mais je me rappelai rapidement qu'elle devait sans aucun doute être en cours en ce moment même. C'est ainsi que je me décidai à aller voir Tammie, elle était sans aucun doute au café. Je ne perdais jamais une occasion d'aller l'ennuyer et surtout, depuis quelque temps, j'étais porteur d'une mission : la faire littéralement succomber au charme de Ryan. Ce gars-là, je savais que c'était un mec bien et une fille comme ma Tamtam, ça mérite amplement d'être heureuse. Puis.. J'avais une sorte de pacte avec le fameux Ryan : il lui faisait du mal, je le fracassais. Je n'avais pas l'habitude d'être protecteur de la sorte avec la gente masculine mise à part en ce qui concerne Ludvina mais.. Tammie est mon amie d'enfance, celle qui m'a vu en couche-culotte et à qui je piquai les biscuits à la maternelle, elle est la seule qui puisse totalement me comprendre, me déchiffrer et, surtout, m'accepter comme je suis.

Me hâtant jusqu'au café de mon amie, je croisai quelques jolis minois et leur lançai mon fameux sourire ravageur. La séduction était depuis bien longtemps le moteur de mon quotidien. Jouer, toujours, sans arrêt et sans rien attendre de plus. Je fais partie de ces personnes qui sont persuadées que l'attachement n'est qu'une incitation à la douleur et l'amour une invention. Une fois la porte du Tammie's Coffee franchie, je cherchai mon amie du regard et la remarquai vite, accoudée au comptoir, attendant certainement son prochain client. Je me dirigeai vers elle, tout sourire, avant de passer le comptoir pour aller lui faire la bise. « Hepp ma Tamtam ! Tu vas bien ? » Je l'avais sortie de ses pensées, je le voyais bien et j'espérais secrètement qu'elle pensait à Ryan. Il était mon plan et toute personne saine d'esprit sait que l'on n'essaye pas de contrer un plan de Blaze Darwin.

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tammie au café

Je ne veux pas travailler,
je ne veux pas déjeuner..

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Les sentiments.. Je jouais les cupidons entre Tammie et Ryan et d'un autre côté, j'étais totalement incapable de me poser sentimentalement. Comment jouer avec les sentiments des autres quand on est incapable de jouer avec les siens ? Depuis que mon père était parti, j'étais devenu un véritable gamin de merdre. Lorsque j'étais gamin ou même à l'adolescence, c'était encore plaisant, on pouvait trouver ça mignon un gosse rebelle mais à l'âge de 25 ans, ça commence limite à devenir totalement pathétique. Mais si j'étais devenu comme ça, ce n'était vraiment pas sans raison : je ne voulais pas souffrir comme ma mère avait souffert du départ de l'être aimé parce qu'on a beau faire de jolis discours sur l'amour éternel, on sait tous que ce n'est qu'un fantasme imaginé par les hommes pour nommer leur désir. Voilà pourquoi je ne m'étais jamais attaché à aucune fille avec qui j'ai eu des relations intimes, donner trop d'importance à une fille, c'est lui donner l'opportunité de te détruire. Je me marierais un jour mais je prendrais soin de choisir une femme qui ne m'aimera pas et que je n'aimerai pas, notre relation sera basée sur le profit et le mensonge. Une vie de famille, oui. Une vie de couple, non. Quoi qu'il en soit, si Tammie devait être avec quelqu'un, je préférais que ce soit avec quelqu'un de bien plutôt qu'avec un connard de première dans mon genre, c'est pour ça que je soutiens Ryan.

Ce qui était bien avec Tammie, c'est qu'il n'y avait aucune ambiguïté entre nous, je n'étais pas obligé de jouer un jeu avec elle. Certes, c'était une femme magnifique, je ne dis pas le contraire. D'ailleurs, elle me serait inconnue, je lui aurais sans aucun doute sauté dessus mais ce n'est pas une fille ordinaire : c'est Tammie et ça, ça compte bien plus que dix mille parties de jambes en l'air. « Je vais très bien, et toi ? », me répondit-elle après que je lui ai demandé comment elle allait. « Oh, tu me connais, je vais toujours bien, moi. » Je répondis à son sourire avant d'aller m'installer de l'autre côté du comptoir, face à elle. « Qu'est-ce que je te sers ? » « Un café serré sans sucre, s'il te plaît. » Alors qu'elle préparait mon café, je jetai un oeil aux personnes qui étaient présentes, Tammie avait toujours beaucoup de monde. Elle attirait les beaux mecs par son charme et les filles par leur jalousie, c'était ça d'être une femme fatale. « Alors, quoi de neuf, mademoiselle Fairchild ? »

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tammie à la pharmacie

Je ne veux pas travailler,
je ne veux pas déjeuner..

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« Voilà, mon cher, un café serré préparé avec amour.. » Je lui souris avant de la remercier et de la payer. S'il y avait bien une personne qui me parlait comme ça, c'était bien elle. J'étais un trop gros salaud avec les autres pour espérer recevoir des paroles aussi douce. Tammie le savait, qu'elle était une personne à part, je n'avais jamais eu besoin de lui dire, elle comprenait tout et puis, c'était une des rares filles à qui je faisais régulièrement des compliments sans aucune allusion, peut-être même la seule. « Oh tu sais, la routine, le café, l'appartement, le ménage, les courses, la vie quoi, la routine.. puis ainsi de suite.. Ce n'est pas très passionnant je dois dire.. » Je sentais une pointe de nostalgique dans sa voix, comme s'il lui manquait quelque chose, comme si elle aurait voulu pouvoir me raconter d'autres aventures. « Et toi, quoi de.. » Elle n'eut pas l'occasion de finir sa phrase, on l'appelait de l'autre côté de la pièce, des clients. Elle revint, quelques minutes plus tard, après avoir servi ses cafés et viennoiseries. Son petit commerce marchait plus que bien et j'étais vraiment content pour elle, elle avait mis ton son coeur dans ce café et ça se sentait, c'est sans doute également pour cela que les gens s'y sentaient bien, chez eux.

Une fois de nouveau disponible, elle vint se poster face à moi et me lança, avec un naturel étonnant : « Ah alors, ta vie toi, toujours entre les jambes de plein de femmes.. » Elle me connaissait trop bien et connaissait mes habitudes de ce côté-là, je ne m'en étais jamais caché. « Plein ? Tout dépend ce que tu appelles plein.. C'est relatif. » D'autant plus que, ces derniers temps, je devais avouer que je n'avais plus beaucoup de temps pour rencontrer des multitudes de filles. En effet, entre mes galipettes répétées avec Jamie et mes coucheries habituelles avec Ailee, c'était difficile de trouver de la place pour d'autres femmes. J'étais presque devenu monogame, vous imaginez ? Enfin.. Monogame avec deux femmes. « Et toi, les amours..? Ça avance avec.. » Je me rapprochai légèrement d'elle et chuchotais comme pour lui dire un secret, dans un murmure : « Ryan ? » Elle me titillait avec mes relations sans lendemain, je la titillai avec celui qui venait parfois hanter ses pensées. Chacun son tour, ma petite Tamtam.

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tammie au café

Je ne veux pas travailler,
je ne veux pas déjeuner..

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« Non, ce n'est pas relatif, je te dis ça en toute objectivité.. » Je préférais ne pas répondre. Après tout, elle avait raison, j'avais toujours été un coureur du jupon, elle qui me connaissait depuis le jardin d'enfants le savait mieux que personne. Même quand j'étais gosse, je faisais déjà les yeux doux à la maitresse, un vrai Dom Juan, je vous dis. Lorsque je commençai à parler de Ryan, je fis rapidement son visage changé. Mais l'étonnement fit rapidement place à la colère et elle me fusilla du regard. Étouffant un rire, je bus une gorgée de café. « Pourquoi tu parles encore de lui, je te l'ai déjà dit il n'y a rien entre lui et moi.. D'accord, il est venu m'aider quand j'en ai eu besoin, ça s'arrête là.. » Faux. Je connaissais quand même un peu Tammie, assez pour savoir qu'il ne l'avait pas laissé indifférente et il m'avait parlé d'elle alors que l'on ne se connaissait pas plus que ça lui et moi, ça voulait tout dire et ça, même un handicapé des sentiments comme moi pouvait le comprendre. Avant que je n'ai le temps de répondre, elle était déjà repartie servir une autre cliente.

« Quoi ? Pourquoi tu cherches à me pousser vers lui comme ça ? », me dit-elle lorsqu'elle revint. J'avais mes raisons mais je n'allais certainement pas lui révéler, c'était un truc de mecs, elle n'avait pas à être au courant. « Ne fais pas ta mijaurée, je vois bien qu'il te plaît. » Et hop, un sourire narquois glissé entre deux mots. J'aimais bien ce type pour le peu que je le connaissais. Les connards, je les repérais. Lui, n'en était pas un. Pas comme son Aaron, il avait vraiment été un vrai salaud avec elle, celui-là. Puis, je voyais bien le petit jeu d'Adam mais.. Non, il n'est pas fait pour Tammie. « Et toi, c'est quand que tu te décides pour en trouver une.. » Je haussai un sourcil interrogateur, elle se foutait de ma gueule, là ? Moi ? Une.. ? Une quoi aujourd'hui ? Une midinette a dorloté ? Non merci. « Non mais tu m'as déjà bien regardé, Tam ? Elle n'est pas né celle qui me mettra la corde au cou. »

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tammie au café

J'adore Blaze, c'est un de mes meilleurs amis. Et il a tendance à souvent me mettre hors de moi. Et il le sait, il le fait exprès. Non en réalité, il me connait vraiment bien, et ose toujours me dire ce qu'il pense, quitte à me mettre en rage. Et il sait qu'en général, quand on me parle de mes soucis de coeur, et que je nie tout, je suis encore plus irritable. Et là sur Ryan, il y allait fort. Il était entrain d'insister à me dire qu'il savait que Ryan me plaisait ... « Blaze, comme d'habitude tu dis n'importe quoi, tu inventes ... ». Lui dis-je toujours en le fusillant du regard. Même si je dis ensuite, doucement ... « Et puis même si c'était vrai, ça n'aurait pas d'importance ... ». Evidemment que Ryan me plait, à quelle femme il ne plairait pas ? Tellement que quand il est venu dans mon café, j'en ai tout fait tomber par terre. Puis ensuite, l'histoire dans le bar. Peut être que c'est ça qui me plait le fait qu'il m'aie aidée plutôt que lui même.

« C'est dommage, tu as vingt-cinq ans, tu n'as pas envie de t'installer de vivre quelque chose de vrai pour une fois, au lieu d'enchainer les filles, qui ne te méritent même pas .... Moi aussi, je peux être franche. Il sait que j'aime pas ce qu'il fait, même si en réalité le jour où il me présentera une fille qui lui plait vraiment, je ferai mon enquête. « Je sais bien, que c'est moi que tu aimes, et que comme tu peux pas m'avoir ben tu compenses ... ». Je lui souriais après avoir dit ça. Tout en nettoyant des verres, et préparant des cafés. Je disais ça pour détendre l'atmosphère, car depuis tout à l'heure qu'il a parlé de Ryan on était parti pour se disputer. Mais bon, ça dure jamais bien longtemps entre nous les disputes.