Je suis toujours à l'heure quand il s'agit de sexe. Je ne veux pas en perdre une miette. Disons que c'est en quelque sorte vital, surtout quand on y a déjà goûter. Ce dépend souvent du partenaire, ou plutôt de la partenaire. Je ne suis pas homosexuel ! Ca me flatte simplement quand un mec vient m'aborder, je ne réponds pas à ses avances pour autant. La journée avait été tranquille, j'avais fait quelques photos pour un mariage en prenant sur moi. Le mariage est une institution débile en laquelle j'ai perdu la foi. Je désire rester célibataire toute ma vie et coucher avec des filles à tomber par terre parce que j'en ai les moyens. Je ne veux pas vieillir non plus mais, on ne choisit pas. En fait, si on pouvait avoir quatre vingt ans mais toujours en paraître trente, ça m'arrangerait. J'ai toujours su m'y prendre avec les filles, un regard, quelques belles paroles et je me retrouve dans leur lit en moins de deux. C'est assez plaisant d'avoir un physique agréable. Bref, j'avais rendez-vous avec Ailee chez elle, la soirée promettait d'être torride voir enflammée. Enfin, du moins, je l'espérais. Je détestais me pointer chez elle et commencer à causer, tout comme je détestais les filles bavardes. De temps à autre, j'aimais la charrier. Au final, on avait une entente parfait au lit et correcte en dehors. Je l'aimais bien, je me prenais pas la tête avec elle. C'est ça qui faisait tout son charme. Ça et ses grands yeux, ses fesses et même peut-être son corps. Par contre, j'irais pas jusqu'à ses seins... J'étais rentrer chez moi avant de passer chez elle, histoire d'être présentable. J'avais pris ma douche et j'étais en train de choisir mes vêtements en rêvassant déjà. Classique, un jeans, des chaussures en cuir noir, un t-shirt blanc et ma veste en cuir noir. Je sorti de mon appartement pour me rendre chez elle, ce n'était pas très loin, je fis le chemin à pied. Au passage, je fis quelques clin d'oeil aux jolies filles, les mains dans les poches. Certaines me le renvoyaient, d'autres me regardaient bizarrement mais je m'en foutais. Je montai les escaliers deux à deux et parvins devant la porte d'Ailee, je sonnai, un sourire scotché aux lèvres, presque certain d'avoir ma partie de jambe en l'air.

Je ne dus pas attendre longtemps avant que la belle Ailee vienne ouvrir la porte. Elle était très jolie, comme toujours. Je ne l'avais jamais vue mal habillée ou mal coiffée, toujours au top. C'était peut-être pour ça aussi que je l'appréciais. Ce n'était pas parce que nos parties de jambes en l'air devenaient régulières qu'elle se laissait aller, au contraire. C'était plaisant, elle me surprenait à chaque fois et j'aimais cela. Je la dévorai goulument dans yeux la contemplant de haut en bas. Elle était vraiment magnifique, rien à redire. « Salut toi. T'es le nouveau voisin ? ». Je ne pus m'empêcher de sourire. Son sens de l'humour n'était pas déplaisant non plus, au moins, ça mettait un peu de piment dans notre relation. Il n'y avait pas juste un bonjour suivit d'une baise et rien. Non, il y avait au moins un échange. En général, je sais pas pourquoi, ça bloque les filles quand je leur dit que je déteste une femme qui cause sans arrêt. Ailee, non. En même temps, elle ne cause pas des masses non plus. Quand on se voit c'est disons... On a pas le temps de parler beaucoup. « Hey ! Tu savais pas ? ». J'aimais bien son sourire, ça illuminait son visage tout entier et ça lui donnait quelque chose de doux ou de malicieux dans le regard, une étincelle que j'appréciais voir dans ses grands yeux émeraudes. Puis, elle se retourna, je ne me privai pas pour regarder ses fesses, bien ferme. Parfait ! Je me pinçai les lèvres, un tic qui indiquait généralement une envie ou une interrogation. « Bah alors, tu te rappelle pas ? Fais comme chez toi ». Je souris. Peut-être n'était-ce pas une proposition ouverte mais pour moi, j'ignore réellement pourquoi, lorsqu'une fille m'invite à rentrer chez elle, la malice comme un spot dans les yeux, j'ai l'impression qu'elle attend autre chose de moi que de prendre le thé. Le clin d'œil vint soutenir ma théorie. Même si je savais d'avance ce qu'elle exigerait de moi ce soir. Je la rattrapai et l'attrapai par la taille, faisant mine de l'embrasser, je lui piquai sa tasse de chocolat chaud en douce et ris. Puis, j'en bus quelques gorgées. « Dé-li-cieux. ». J'accentuai bien chaque syllabe, comme pour l'agacer. J'étais d'humeur joueuse aujourd'hui.