C’est fou comme un doux réveil naturel avec de légers rayons lumineux traversant vos rideaux et non un horrible bruit tel qu’un radio réveil, peut vous donner le sourire dès le matin. J’aimais ce genre de réveil, ou on peut prendre tout son temps. Aujourd’hui : jour de repos ! Et croyez-moi cela fait un bien fou. J’aimais mon travail mais parfois une petite pause comme aujourd’hui était la bienvenue croyez moi. J’aimais mon travail oui, mais quelques fois c’est épuisant il faut bien le dire. Mais je ne devais pas y penser, aujourd’hui je pouvais faire ce que je voulais et j’avais tout mon temps. Après avoir encore flemmardé quelques minutes sous ma couette, je pris mon courage à deux main et me levai de mon lit et me dirigeai directement à la salle de bien afin de prendre une bonne douche histoire de bien me réveiller. Une fois fait, je pris des vêtements propres et les enfilai, je pris ensuite une brosse à cheveux pour dompter ma chevelure assez rebelle ce matin puis me maquillai légèrement. En passant par le salon j’allumai la télévision histoire de me tenir au courant des nouvelles de la veille et du jour même. Je pris un café et quelques toasts grillés pour le petit déjeuné. Mais une question me trottait dans la tête : que faire aujourd’hui ? Un peu de rangement peut être ? Non, je l’avais fais hier et puis m’acharner sur les taches ménagères n’allaient pas être de tout repos, or c’est ce qu’il me fallait : du repos. Et pourquoi ne pas aller faire un tour en ville ? Cette idée me plaisait bien. Je pris une veste et mon sac, puis quitta mon appartement après avoir fermé la porte d’entrée. Je montai dans ma voiture et démarra en route pour le centre ville. Je me promenais dans les rus de la ville, je faisais un peu de lèche vitrine mais aujourd’hui je n’avais pas l’envie d’acheter de nouvelles choses, et puis je ne sais pour quelle raison je m’ennuyais même au centre ville. Et c’est là que je me rendis compte que j’avais besoin de calme, je quittai alors le centre ville et conduisit jusqu’au parc. Un peu de verdure, un grand bol d’air frais ne me ferait pas de mal, et au fond de moi j’en avais besoin.

Me voila, marchant tranquillement, ce n’était pas la première fois que je venais ici, et pour tout vous dire j’aimais cet endroit, je pouvais me vider l’esprit et décompresser quand j’en avais grandement besoin. Je relevai le visage et aperçut une silhouette drôlement familière sur un banc à quelques mètres. Cette silhouette, cette carrure me faisait penser à Ryan, mais impossible voila sept ans que je n’ai plus de nouvelle, plus rien du jour au lendemain, et j’avais toujours imaginé le pire en le sachant dans un pays en guerre. Mais lorsque j’arrivai à la hauteur du banc je fus comme pétrifié. Ryan. C’était vraiment lui. J’observai l’homme en question, « Ryan ? » je n’arrivais pas à y croire, il était vraiment devant moi ? « c’est vraiment toi ? » Je ne savais plus quoi dire, ni même quoi penser, mais une chose est certain le voir là c'est comme recevoir un électrochoc.

Une heure, deux heure, trois heure, quatre heure… C’est ainsi que j’ai vu toutes les heures défilées sur l’écran de mon réveil. Impossible de me rendormir après cet horrible cauchemar. J’en frissonne encore rien qu’en y pensant. Je revois encore la visage de Noam et la souffrance qu’on pouvait lire dans ses yeux. A croire que cette image ne me quittera plus jamais désormais. Chaque soir elle viens hanter mon esprit. D’où le fait que j’ai choisi de travailler dans un bar au moins là-bas je pouvais rester éveiller toute la nuit pour finir par m’écrouler sur mon lit sans chercher à m’endormir. C’était ce qu’il y avait de plus parfait, mais bien sûr ce soir-là je ne travaillais pas. La nuit fut donc affreusement courte et pourtant je n’envisageais plus du tout de dormir. Dehors le soleil pointe déjà le bout de son nez et ce depuis plusieurs heures désormais. L’espace d’un instant, je reste allonger su mon lit a fixer le plafond. Que pourrais-je bien faire aujourd’hui ? Beth passe la journée avec son mari, Skeeter ce cherche un boulot ou je ne sais trop quoi et Blaze doit encore être en train de courir après des filles. Les heures passent sans que je ne bouge réellement. Je reste là a contempler bêtement mon plafond. Je remarque quelques fissures et imperfection de peinture avant de me lever d’un seul coup. C’est décider je vais aller faire un tour dans la ville ou quelque chose comme cela. De toute façon, il faut que je bouge sinon je vais finir par devenir dingue en restant enfermer ici. C’est donc rapidement que je me faufile sous la douche afin de me rafraîchir quelque peu. Et c’est seulement dix petites minutes plus tard que je me retrouve dehors. Aujourd’hui il fait plutôt beau voir même assez chaud, c’est donc en tee-shirt et avec des lunettes de soleil viser sur le nez afin de cacher mes cernes que je commence à déambuler dans la ville.

Mes pas finissent par me guider devant la devanture du petit café de Tammie. Ce n’est pas elle que j’aperçois derrière le comptoir, mais Brooklyn sa meilleure amie. J’entre alors lui dire bonjour tout en commandant un café à emporter en songeant aller le déguster dans le parc de la ville. Une fois mon café en main je me dirigeais donc vers ce charmant petit endroit de verdure. J’aime passer un peu de temps ici, car il faut avouer que c’est un endroit assez calme. Qui sait peut être que j’arriverais à piquer une petite sieste allonger sur l’herbe fraîche. Mais pour le moment, je pense surtout à boire mon café. Je suis carrément un accro au café ! C’est donc tranquillement que je m’installe sur un banc seul. Quand d’un seul coup, j’aperçois une ombre ce planter devant moi et qui prononce mon prénom. Je relève la tête et lâche ma tasse de surprise. Mon dieu Siloë ! Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ici ? A croire que tout le monde est venu me chercher ou quoi ? Je ne sais carrément pas quoi dire. Elle semble aussi surprise et choquée que moi. « C’est vraiment toi ? » entendis-je alors. Cette fois j’agite légèrement ma tête pour reprendre mes esprits et plante mon regard dans le sien. « Siloë… Mais… Mais qu’est-ce… Enfin oui c’est bien moi ! » lui dis-je alors tout en balbutiant comme un ado de dix-sept ans. Merde alors j’avais choisi cette ville en étant sûr de voir personne que je connais et finalement je me retrouve avec ma cousine, ma petite sœur et désormais mon ex petite amie dans les parages. Cela fait sept ans que je ne l’ai pas vu, mais il faut avouer qu’elle est toujours aussi jolie. Je lâche un léger un soupire pour revenir sur terre. « Tu vit ici ? » lui demandais-je alors comme si c’était la meilleure des questions poser après avoir passer sept ans sans la voir…

Je n’arrivais toujours pas à y croire, Ryan était vraiment là devant moi. Mais pourquoi ici à San Madena ? Comment ? Et depuis quand ? Il y avait tant de questions qui me traversaient l’esprit, que je ne savais même pas par où commencer à vrai dire. Cependant je ne fus pas la seule personne à être surprise, Ryan l’était autant que moi, car à l’entente de son prénom et en relevant la tête vers moi il lâche son gobelet et un liquide noir se renversa par terre : du café. Je reculai légèrement pour ne pas marcher dans la petite flaque sui s’était formé. Son regard se planta dans le mien, « Siloë… Mais… Mais qu’est-ce… Enfin oui c’est bien moi ! » C’était bien lui alors, je ne rêvais pas, je dois vous avouer que j’étais à deux doigts de me pincer pour m’en assurer. « Tu vit ici ? » Je dois vous avouer que cette question eut pour effet de me surprendre, cela faisait sept ans, sept longues années qu’on ne c’était pas vu et c’était la première chose qu’il me demandait, « oui je vis ici, depuis quelques semaines seulement, je … je ne pouvais plus vivre à Seattle » Mais pourquoi je me mettais à me justifier moi ? Après tout si j’étais venu m’installer ici c’était pour recommencer à zéro, avoir une nouvelle vie ; et le destin fais bien les autres, voila que je tombais sur Ryan.

Je ne sais pas si c’est moi qui me faisais des idées mais j’avais la réelle impression que Ryan n’était pas vraiment heureux de me revoir. J’avais souvent pensé à nos retrouvailles, bien que je n’aie jamais su si cela allait se produire étant donné que je n’avais plus de nouvelles. Mais quand j’y pensais je m’imaginais des retrouvailles chaleureuses. Alors sur le coup je me sentais un peu mal à l’aise. « je n’imaginais pas nos retrouvailles comme cela mais … mais je suis très heureuse de te revoir » Et j’étais aussi très rassurée de le savoir en vie, et ici, pas dans un pays en guerre où tous les jours des soldats etd es civils sont tués. Il avait l’air d’aller bien, du moins physiquement ; après je ne savais pas ce qu’il avait pu voir et vivre là-bas alors je ne pouvais pas juger. Mais une chose estc ertaine il était toujours aussi séduisant.

Ce matin en me levant, je ne pensais vraiment pas me retrouver face à face avec Siloë et il faut avouer que je suis tout ce qu’il y a de plus surpris. Tellement que ma réaction n’est plus du tout approprier avec la situation. Ainsi la première question qui me viens à l’esprit est de lui demander si elle vit désormais ici. L’espace d’un instant, j’ai envie de me mettre une claque derrière la tête. Je secoue légèrement ma tête pour me remettre les idées en place et écoute malgré tout sa réponse. Je ne sais pas pourquoi elle ne pouvait plus vivre à Seattle et je ne demanderais pas de suite pour l’instant il faut que je prenne conscience de l’avoir en face de moi. Siloë est la première femme que j’ai jamais aimer et il faut dire que je ne sais plus tout comment réagir. « Je n’imaginais pas nos retrouvailles comme cela mais… Mais je suis très heureuse de te revoir. » me dit-elle alors. Je prends d’un seul coup conscience qu’il faut que je fasse mieux que cela. Dans un élan, je me lève et la prends rapidement dans mes bras. Mes gestes sont gauches et maladroits. En même temps, je n’ai jamais été très doué avec les retrouvailles ou encore même les sentiments, malgré tout je n’ai pas du tout envie de la décevoir là-dessus. Finalement je me recule quelque peu et ôte mes lunettes de soleil pour croiser son regard. « Désolé… Je… Je m’attendais vraiment pas a te voir ici, mais… Ouah je suis content de te voir ! » dis-je alors me rendant compte a quel point je pouvais être empoter parfois. D’un geste léger, je lui indique le banc où j’étais assis à son arrivé afin que nous puissions discuter tranquillement. Après tout cela fait désormais plus de sept ans que je ne l’ai pas vu. Je ne sais même pas si Skeeter lui as donner la lettre que je lui avais écrite avant mon départ. Je l’avais plaquer d’une façon assez lâche, mais je ne voulais pas quelle ce fasse du soucis pour moi. La guerre et les femmes ne font pas réellement bon ménage. Je me tourne alors vers elle, un léger sourire collé aux lèvres. « Tu n’as pas changer… » murmurais-je doucement en la dévisageant quelque peu. Dire que j’ai passer la moitié de mon adolescence avec elle. Elle était tout d’abord a meilleure amie et est vite devenue ma petite amie. Il faut dire qu’on avait passer de très bons moments tout les deux, des moments que je ne pourrais jamais oublier, vraiment. « Sinon… Comment vas-tu ? » lui demandais-je alors tentant de faire la conversation pour éviter tout malaise entre nous, chose qui nous n’était jamais arriver auparavant.

Je n’avais pas vraiment pour habitude de ne pas dire ce que je pensais, c’est donc pour cette raison que j’avais avoué à Ryan que je n’avais pas imaginé nos retrouvailles ainsi. Ce n’était pas un reproche, non seulement la pure vérité. Et quelques secondes après mes dernière paroles je vis Ryan se lever soudainement et s’approcher vers afin de me prendre dans ses bras. Je fus surprise par ce geste assez brusque mais au fond qui était tendre. J’esquissai un sourire et profitai de cette étreinte. Par la suite, Ryan s’excusa, il ne s’attendait vraiment pas à me voir ici et c’était compréhensible après tout, puis il ajouta être très heureux de me voir. Et moi donc, il ne savait même pas à quel point. Ryan me fit un léger signe m’invitant à prendre place près de lui sur le banc où il était précédemment installé. Je ne me fis pas prier et pris place, « pour être franche avec toi je ne m’attendais pas à te voir non plus, que ce soit ici ou ailleurs. » c’est vrai, après son départ je n’avais eu le droit à aucunes explications, mis à part cette lettre que la sœur de Ryan m’avait donné quelques temps après. Je passai une main dans mes cheveux et ajoutai « je suis… je suis si soulagée de te voir, de te savoir en vie » C’est vrai, combien de fois j’avais imaginé le pire. Et puis un jour je m’étais dit que si je n’avais pas vu ou entendu son nom en tant que blessé ou morts de guerre c’était qu’il était en vie. Et il l’était.

Par la suite Ryan se tourna vers moi et avec son si célèbre sourire à tomber, il déclara que je n’avais pas changé. Je plongeai son regard dans le sien, et fit presque chamboulée, il était toujours aussi séduisant et charmeur, j’esquissai un sourire et l’observais à mon tour « je te remercie, tu n’as pas changé non plus quoi que … tu es un peu plus musclé » dis-je en touchant ces biceps. Je souris de plus belle, je me sentais toujours aussi bien avec lui, même après sept ans d’absence. Et malgré cela je n’avais absolument rien n’oublié de lui, même pas un seul souvenir que j’avais avec lui et croyez moi des souvenirs avec Ryan il y en a des milliers.

Et comme si il voulait créer la conversation ou meubler un futur silence, Ryan me demandai comment j’allais. Toujours e le regardant, je passai une main dans mes cheveux « je vais bien, je dois t’avoué que j’ai un peu de mal à m’adapter à cette nouvelle ville mais je prends mon mal en patience, et toi alors ? Depuis quand es tu de retour au pays ? » Oui physiquement Ryan semblait aller bien mais aller en guerre ce n’était pas une chose anodine quand même. Et puis ma dernière question était plus de lacuriosité qu'autre chose il faut bien l'avouer. Mais je tenais tellement à lui, je ne pouvais pas le nier.