« Il faut absolument que tu viennes, tu ne peux pas te défiler. » Beth regardait son amie qui était en train de s'étirer devant elle en vue de la séance d'entraînement qui allait avoir lieu, amuser de son comportement. Deenna n'avait jamais eu vraiment à faire face à de l'autorité parentale puisque ses parents avaient une totale confiance en sa personne. Quant à elle, il ne fallait même pas rêver, sa mère était du genre à fouiller son sac une fois par semaine pendant que son père ce pliait au bon vouloir de sa chère épouse. Alors, bien qu'il pouvait lui dire oui quand elle lui demandait quelque chose, ce n'était jamais une réponse absolu et il fallait attendre le jugement de sa génitrice. Là, elle avait déjà sa réponse avant même de rentrer chez elle et de la poser, jamais on ne la laisserait sortir pour une soirée avec des amis dans le centre-ville. « Tu connais ma mère, il va falloir que je passe ma soirée dans ma prison dorée pendant que vous allez-vous amusez comme des fous. Puis pour aller dans un bar il faut être majeure, ce qui n'est absolument pas mon cas. » Faisant le grand écart pour se retrouver au sol, elle attrapa son pied gauche de ses deux mains et s'étira afin d'être bien échauffer. Son amie n'avait pas l'air très heureuse de la réponse et avait l'air de chercher un bon moyen pour la convaincre. « Je vais venir avec toi ce soir après les cours pour leur dire que je t'invite à passer la nuit chez moi, ils ne pourront rien y dire. » Elle était en train de sautiller, heureuse de son alternative pendant que Beth ne pouvait s'empêcher d'éclater de rire. « Ma belle, tu te rappelles ce que fait toujours ma mère quand je vais dormir chez toi ? » Le masque de bonne humeur de la jeune rousse s'évanouit comme neige au soleil avant qu'elle soupire avant de s'éloigner avec un air plus que résigné. Elle aurait adoré les suivre dans leur petite aventure, mais voilà avec les principes de ses parents par rapport à l'éducation de leurs enfants, c'était déjà une chance qu'elle puisse venir à l'école sans chaperon. Puis pour les pom-poms girls, il avait fallu les convaincre un long moment, surtout après que sa mère est vue la courte jupe de l'uniforme. Mais voilà, elle n'allait jamais ou presque contre leur volonté, après tout elle devait bien leur obéir, car sans eux elle n'aurait absolument rien, ils la nourrissaient et l'hébergeait après tout. Pendant tout l'entraînement, Beth donna des conseils aux filles tout en leur montrant les enchaînements qu'elle avait prévues pour le prochain concours qui devait avoir lieu un peu moins de deux mois plus tard. C'était important pour elles d'y aller, une manière de montrer qu'elle ne faisait pas que de la danse, mais que leur pratique était aussi sportive que le football ou tout autre sport. Au bout d'une heure et demie, elle libéra tout le monde pour la douche avant de ramasser les quelques accessoires à ranger en compagnie de Deenna. « Tu viens quand même chez moi ? Il faut que je t'aide sur tes maths comme prévu, mais je pense que ma mère n'acceptera pas une nouvelle fois mon excuse de bosser chez toi. » Son amie accepta et après avoir pris la douche, elles prirent le chemin de la demeure des Carter, une jolie maison semblable à beaucoup d'autres dans le quartier résidentiel où ils vivaient. Une fois entrée dans la demeure, le silence interpella tout de suite Beth qui posa tout de suite son sac pour aller dans la cuisine où sa mère se trouvait toujours à cette heure de la journée. Vide. Mais il y avait bien un détail qui changeait du quotidien et c'était le bout de papier sur le plan de travail qu'elle attrapa pour le lire. ''Mes chéris, nous sommes partis en urgences chez votre tante Anna. Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien de grave, mais elle avait besoin d'une présence près d'elle et je ne pouvais pas laisser tomber ma petite soeur. Nous serons certainement de retour très tard dans la nuit et nous vous faisons confiance, je vous est laissé de l'argent dans la boîte prévue à cet effet pour que vous puissiez commander quelque chose à manger. Pas de pizza, vous savez que ce n'est pas ce qu'il y a de meilleur pour la santé. Je vous embrasse, maman.'' Tout en lisant ces mots, Beth avait senti le sourire de son amie s'agrandir dans son dos et elle sentait déjà qu'elle ne pourrait plus avoir d'excuse pour passer à travers cette soirée. Dans le fond c'était une très bonne chose parce qu'elle avait vraiment envie de découvrir la vraie vie, d'entrer dans le vrai monde.

Fausse carte d'identité en main, eu par sa chère amie, Beth faisait son entrée dans le bar qu'avait choisi son petit groupe. L'ambiance était plutôt jeune et la plupart des clients n'avaient pas l'air beaucoup plus âgé qu'elle, ce qui était vraiment une bonne chose, car elle n'aurait pas aimé tomber dans un lieu empli de quadragénaire. Elle n'en revenait toujours pas d'être là, ici et surtout habiller comme cela. Les filles lui avaient fait mettre une jolie robe qui n'était pas très longue avec une jolie petite veste qui faisait ressortit son maquillage. Tout en s'installant à une table, elle jeta un regard aux personnes qui les entouraient et remarqua qu'un groupe de quatre jeunes hommes avaient l'air assez intéresser par leur arrivée. Secouant la tête, elle détourna les yeux après qu'un blond lui est lancé un sourire certainement désarçonnant pour beaucoup de filles, mais pas pour elle. L'assurance chez un garçon était quelque chose qui la rebutait, sauf dans certains cas, puis elle n'était pas venue ici pour rencontrer quelqu'un, seulement pour passer un bon moment entre copine. Alors qu'elles commençaient à discuter, un homme d'une trentaine d'années s'approcha de leur table pour leur demander leurs cartes d'identité afin de voir leur âge. C'était dur pour elle de rester calme, parce que le mensonge était répréhensible de sanction chez elle, mais elle avait dû être convaincante, car il repartit après leur avoir souhaité une bonne soirée. « Il doit être vraiment aveugle, je ne fais pas du tout vingt-et-un an les filles, puis c'est quoi ce nom que vous avez choisi pour moi... Daisy Sanders ? On dirait le nom d'une actrice de porno. » Un éclat de rire parcouru la tablée pendant qu'elle prenait conscience de ce qu'elle venait de dire et elle ouvrit grand les yeux. « Ne me dite pas que c'est le cas. » Deenna lui lança un sourire avec un air malicieux. « Mais non, c'est juste un mix entre deux actrices pornos, rien de méchant. » La soirée commençait vraiment bien, mais bon, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il ne fallait pas en attendre plus de la part d'une fille comme Deenna. Elle l'enviait pour sa façon de vivre, de faire ce qu'elle voulait quand elle le voulait, c'était une liberté que jamais elle ne connaîtrait pendant qu'elle vivrait chez ses parents. Ils étaient tellement vieux jeux, la preuve il lui avait demandé de porter l'anneau de chasteté, mais elle avait tout bonnement refuser et cela même si cela avait été un coup dur pour eux. Elle ne voulait pas être catalogué comme une de ses filles complètement coincée qui ne pense qu'à la religion et à se réserver pour le mariage alors qu'elle ne l'envisageait même pas. Le respect de la foi de ses parents était une chose, elle-même était pratiquante, mais elle ne se sentait pas réellement croyante. Perdu dans ses pensées, elle vit Violet lever la main pour interpeller un serveur et elle se reprit le cour de la conversation. « Mais non, Henry est loin d'être un mec bien et j'en sais quelque chose. Il m'a largué juste après avoir obtenu ce qu'il voulait, alors qu'il se disait amoureux de moi, je te conseille de faire attention si tu veux tenter quelque chose avec lui. » Le rouge prit possession de ses joues, elle pouvait le sentir et il devint encore plus soutenu quand le garçon qui s'occupait de leur table s'approcha d'elles. Mon dieu, son coeur manqua un battement pendant qu'elle l'observait approcher avec une démarche qui devait se faire retourner bon nombre de filles sur son passage. « Qu'est-ce que je peux vous servir, mesdemoiselles ? » Ses quatre amies réagirent aussitôt en essayant de jouer de leur charme, elles étaient toujours un peu comme cela quand un beau garçon était dans les alentours. L'une d'elle l'avait peut-être même repéré avant de décider d'y amener le reste de la troupe. Les commandes affluèrent jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'elle qui n'avait toujours pas ouvert la bouche. « Beth, ce charmant garçon va finir par prendre racine. » Rougissant une nouvelle fois, la jeune femme lança un sourire timide au serveur avant de prendre la parole. « Excusez-moi... Euh, je vais prendre un soda, merci. » Pendant qu'il repartait après avoir écrit tout ça sur son calepin, elle soupira en ce disant qu'elle était vraiment une idiote et que c'était une chance que c'était la première et dernière fois qu'elle le voyait.

Beth regardait attentivement sa nouvelle demeure, ce n'était pas bien grand, mais cela leur était bien suffisant pour le moment, tout du moins jusqu'à ce qu'elle n'annonce sa grossesse. Tout avait été tellement vite avec Franky, après cette rencontre au bar dans lequel il travaillait tout avait pratiquement coulé de source. Elle qui avait toujours cru qu'elle aurait du mal à trouver celui avec qui elle songerait ce mariée un jour et bien tout avait été clair, surtout quand il lui avait fait sa demande. C'est sens tergiversé qu'elle lui avait donné sa réponse, positive bien entendu. Deux jours après ses dix-huit ans, elle devenait aux yeux de la loi Madame Beth Carter-Masson. Bien entendu, ça n'avait pas été du goût de tout le monde, surtout pas de ses chers parents qui n'avaient pas voulu en entendre plus que le nécessaire. Mais cette nouvelle vie était une sorte de renouveau, elle pouvait vivre comme elle le voulait ou presque, parce qu'être une femme mariée donnait des devoirs. Mais malgré son travail, Franky essayait de l'aider même si elle ne le lui demandait pas. Là, il était parti travailler et elle se sentait un peu seule, de plus elle devait trouver le courage d'aller chez ses parents pour récupérer le peu d'affaires qui lui restaient encore là-bas. Ce n'était pas facile, elle savait que sa mère serait présente et que cela engendrerait encore une fois une dispute ou plutôt une conversation à haute voix comme elle le disait si bien. Prenant son courage à deux mains, elle attrapa les clés de sa voiture, cadeau qu'elle avait eu pour son anniversaire et que son père avait refusé de reprendre après la découverte de son union. C'était assez agréable d'avoir un moyen de locomotion et elle le laissait le plus souvent à disposition de son mari pour aller travailler. Le chemin fut plutôt rapide et quand elle stoppa son véhicule devant la maison, son coeur cessa de battre avant de reprendre une cadence effrénée, une sensation horrible l'envahi. Une fois certaine, elle sortie de la voiture et s'approcha jusqu'à la porte où elle tapa quelques petits coups contre le battant qui s'ouvrir quelques secondes plus tard. « Oh, je ne m'attendais pas à te voir. » Accueil sympathique made in Allison Carter, ou comment être aimable avec sa propre fille. Ne prenant pas la mouche, elle soupira avant de jeter un petit coup d'oeil dans la maison pour voir qu'il y avait quelques femmes installer dans le salon en train de faire semblant de boire du thé. La réunion de l'église, elle avait complètement oublié. « Bonjour à toi aussi, maman. Je viens juste récupérer les quelques affaires que j'ai encore ici, ça te dérange. » Elle secoua la tête avant de ce décaler pour la laisser passer, elle salua rapidement les invités avant de monter à l'étage pour y trouver sa chambre complètement vide à part trois cartons poser sur le sol. Ils n'avaient pas perdu de temps au moins, même quand son frère avait quitté la maison pour s'installer il avait fallu plus de temps pour vider les lieux. Comme quoi on lui en voulait plus que tout. Ce n'est qu'en descendant le dernier carton que sa mère la rejoignit dans l'entrée afin de l'apostropher, ce qui avait dû la démanger depuis qu'elle avait fait son apparition sur le seuil de la porte. « Il n'aurait pas pu venir te donner un coup de main ? » Et voilà, à chaque fois il fallait qu'elle s'en prenne à Franky et elle n'appréciait vraiment pas ce genre de comportement. « Lui à un prénom et c'est aussi mon mari. Il n'a pas pu venir m'aider, car il travaillait et je préfère lui éviter une nouvelle rencontre avec toi, la dernière lui est encore un peu au travers de la gorge. » Le carton pesant dans ses bras, elle quitta la maison pour rejoindre sa voiture et déposa son fardeau sur la banquette arrière avant de refermer la portière, bien entendu elle n'était pas seule. « Je m'inquiète pour toi, c'est tout, ce garçon n'est qu'un coup de foudre et dans quelques mois tu vas revenir en pleurant parce qu'il ne sera plus là pour toi. Je croyais t'avoir mieux élevé, que tu avais plus de discernement, car bien que tu ne veuilles pas t'en rendre compte ce garçon veut seulement s'amuser avec toi. La preuve, il t'a épouser pour te mettre dans son lit. » Passant une main dans ses cheveux, Beth se retourna et lança un regard noir à sa mère, c'était bien la première fois qu'elle ressentait ça pour elle. « Pense ce que tu veux, je m'en contre-fiche, car moi je suis heureuse pour le moment et c'est le plus important. » Elle s'installa au volant, mais avant de mettre le moteur en route elle ouvrit la vitre pour dire une dernière chose à sa génitrice. « Et sache qu'il n'a pas eu besoin de se marier avec moi pour me mettre dans son lit, j'y étais avant même que l'on passe devant le maire. Passe une bonne journée maman et salut papa de ma part. » Ne restait plus qu'à rentrer chez eux maintenant et de trouver la meilleure façon d'annoncer à son mari qu'il allait bientôt être papa. Qu'ils allaient avoir leur propre famille.

Merci beaucoup pour l'accueil et la réservation.

Avec Leighton, le lien était aussi obligatoire de ton côté. Merci de l'accueil.

Merci .

Merci à vous deux, pour ce PV c'est vrai, j'ai littéralement craquer.

Merci.

Karen . Merci.